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Đệ tử “Tây” của thầy Hà Châu

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Le disciple « occidental » du maître Ha Chau

Article et photos : Quang Liem


22 octobre 2011 08:20



Ha Chau, artiste martial et grand athlète, n'a presque jamais accepté de véritables disciples, mais à la fin de sa vie, il a enfreint la règle en acceptant le maître d'arts martiaux français Philippe Gaudin.

Célèbre depuis l'âge de 27 ans, M. Ha Chau n'acceptait quasiment aucun disciple et n'avait jamais eu recours à l'injection de médicaments pour soigner une maladie. Selon ce grand maître d'arts martiaux, le sport était la meilleure médecine pour le corps. Aussi, à la fin de sa vie, le fait que le Français Philippe Gaudin ait été accepté comme disciple par Ha Chau en a surpris plus d'un.


En 2006, lors de son retour dans l'émission Cuu Long Hoi Nguoi, le voyant exceller aux côtés de son disciple Gaudin, de nombreux pratiquants d'arts martiaux vietnamiens s'interrogèrent sur ce disciple occidental. Après un certain temps, ils commentèrent : « Cet homme est occidental, mais il vit avec une véritable affection pour l'Orient ! ». Jusqu'à la mi-octobre 2010, c'est Gaudin qui persuada le vieux maître d'arts martiaux : « S'il te plaît, laisse-moi t'emmener à l'hôpital pour une perfusion. » Profondément touché par la bienveillance de son disciple, M. Ha Chau accepta de se laisser conduire à l'hôpital An Sinh pour recevoir la première et la dernière injection de sa brillante carrière d'artiste martial.


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Maître Ha Chau, Philippe Gaudin et ses disciples ont pratiqué des arts martiaux exigeants en 2006.


Dans une interview accordée à la presse en 1985, le vieux maître d'arts martiaux Ha Chau déclara : « En tant que chef de la famille Hung, si je n'ai pas de successeur, j'offenserai le fondateur Hung Hy Quan, mais je n'ouvrirai pas d'école d'arts martiaux car un véritable pratiquant d'arts martiaux doit d'abord être une personne vertueuse, puis un artiste martial. » C'est pourquoi, lorsqu'il rencontra Gaudin, il lui fallut plus d'un an pour observer ce jeune Français avant d'accepter de le prendre comme disciple.


Depuis son enfance, Gaudin était passionné d'arts martiaux. À cinq ans, il pratiquait le karaté puis le judo. Sur les conseils d'un ami chinois, il partit en Chine pour se perfectionner. Une fois sur place, il participa à des compétitions d'arts martiaux, du niveau débutant au niveau avancé. Grâce à ses victoires convaincantes lors de conventions, il fut accepté pour suivre des cours d'arts martiaux gratuitement. Dès lors, il se rendit en Chine trois à quatre fois par an pour participer à des stages de perfectionnement. Remarquant sa passion pour l'entraînement, notamment pour les techniques d'énergie interne, son professeur en Chine lui parla d'un célèbre maître vietnamien nommé Ha Chau. Lors de deux voyages au Vietnam, le premier en tant que touriste, le second (en 2001) était déterminé à rencontrer Ha Chau. À cette époque, le maître avait pris sa retraite, rendant sa localisation difficile. Sa rencontre avec Ha Chau, ses propos sur les arts martiaux et son expérience le fascinèrent.


Ainsi, trois fois par semaine, les habitants du quartier de Thu Thiem voyaient un vieil homme aux cheveux blancs et un Occidental discuter d'arts martiaux au café au bout de la ruelle, comme de grands amis.



Durant les derniers jours du maître d'arts martiaux Ha Chau, Gaudin était toujours à ses côtés. Lors des funérailles de Ha Chau, on pouvait voir Gaudin, l'air absent, près du cercueil de cette légende des arts martiaux vietnamiens…


L'un des trois personnages surnaturels


Dans l'ouvrage « People with Supernatural Abilities », publié par Kindersley Publishing House en 1991 à Londres (Royaume-Uni) et réédité en 1992 en Californie (États-Unis), le maître d'arts martiaux Ha Chau, surnommé Ummo (l'extraterrestre) par ses fans italiens, est classé parmi les trois maîtres mondiaux maîtrisant les techniques sophistiquées de l'école Hung Gia. Les deux autres sont : un maître de yoga indien qui aurait été enterré vivant sous le sable pendant un mois et serait resté en bonne santé ; et le maître d'arts martiaux Hohen Soken, d'Okinawa (Japon), qui pratiquait les arts martiaux sur une fine planche suspendue à la surface de l'eau.


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